Après Osh, nous sommes partis direction Bishkek, la capitale du Kyrgyzstan, d'où Julien avait un avion pour rentrer en Suisse soutenir son doctorat et rendre visite à Alexa pendant que Romain a eu la visite de Jacqueline pour aller visiter le Kyrgyzstan ensemble! Julien a réussi sa soutenance avec succès et à profité de son passage en Suisse pour acheter du matériel manquant et environ ... 8kg de nourriture (Cenovis, parfait, Nutella, etc.) pour la suite du voyage :-).
Jacqueline et Romain ont visité notamment des petroglyhpes à Saimaluu Tash, une caravansérail à Tash Rabat, l'énorme lac Issykul (2ème plus gros lac alpin au monde), ou encore la ville de Karakol et ses montagnes. Un super voyage! Après cette pause de vélo qui a fait du bien et le retour de Julien, on a visité rapidement Bishkek: Le contraste entre les gens de la Pamir et l'émancipation dans la ville était assez frappant! La ville était sinon plutôt agréable avec beaucoup de parcs, des bains publics, de bons restaurants, etc. L'architecture y est par contre encore très soviétique et froide. Nous avons ensuite pris l'avion pour la Chine et la ville de Xining pour recommencer à pédaler depuis là-bas.
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Nous profitons de retrouver une première "grande" ville depuis que nous avons quitté Dushanbe, Osh (250'000 habitants) qui est plutôt agréable à vivre: de bons restaurants, des parcs, des piscines, un bazaar énorme où l'on peut vraiment TOUT trouver: boucherie, épices, habits, un coiffeur, des billards, etc. Un retour à la civilisation qui fait du bien!
On y reste 4-5 jours avant de partir direction Bishkek. 2 derniers jours sur la Pamir Highway pour rejoindre Osh: la journée depuis Sary Tash commence par 2 cols dont le 2ème, le col Taldyk, offre une vue impressionnante sur la descente vers Gulcha. Un groupe de touristes danois nous offre café et biscuits avant la descente. On refuse un petit schnapps pour rester concentrer lors de la descente :). Le paysage change complètement au fur et à mesure qu'on descend dans la vallée, ça fait du bien de revoir des arbres et des prairies vertes. On s'arrêtera à Gulcha 1 nuit avant de repartir direction Osh.
Cette dernière journée sur la Pamir Highway sera plus dure que prévu avec un dernier col sous un soleil de plomb! Une fois arrivés au col, on apprécie l'accueil des locaux qui veulent prendre des photos avec nous et nous offrent un bol de "Kumis": du lait de cheval fermenté. Il faut avoir l'estomac solide! Le Kumis en vidéo: http://youtu.be/0kDfHVaJClg la descente vers Osh est agréable mais le traffic s'intensifie plus on approche de la ville. On est finalement arrivé à notre hôtel pour un repos bien mérité! Départ de Karakol direction la frontière entre le Tadjikistan et le Kyrgyzstan. Il nous reste environ 60 km avant de quitter le Tadjikistan, mais après 40 km, on se retrouve dans une tempête de sable avec un vent de face qui nous oblige à pédaler à la descente. On décide dès lors de planter la tente et de passer la frontière le lendemain. Après ce dernier camping sauvage au Tadjikistan, nous passons la frontière par le col Kyzylart (4280 m). La route s'améliore considérablement après la frontière et les yourtes sont de plus en plus nombreuses! Nous roulons jusqu'à Sary-Tash où nous resterons 1 nuit, l'occasion de s'essayer à la lessive à la rivière...
L'arrivée au col Ak-Baital, le plus haut de la Pamir Highway: 4650 m
Nous profitons d'un jour de "pause" à Karakol pour attaquer un sommet autour du lac à 5050 m. Oussama, un français que nous avons croisé plusieurs fois pendant le voyage, nous y accompagne.
La montée est pas technique mais longue! On a eu besoin de 7h aller-retour. Malgré les quelques nuages nous avons eu un joli coup d'œil sur plusieurs pics du Pamir dont le pic Lenine (7134 m) et le magnifique lac Karakol! Le chauffeur qui nous a emmené au pied de la montée nous a attendu 7h seul dans sa jeep au milieu de nulle part pour économiser l'essence que lui coûterait un retour chez lui (à environ 25km) avec sa jeep russe (il a reçu un bon pourboire :)).
Une des musiques, données par un jeune du Pamir à Alichur, qu'on a écoutées sur les vélos pour nous motiver dans les montées.
Nous partons de Murgab en direction de Karakol et de son lac au bleu pur et intense. Le plus haut col de la haute route du pamir nous attend (Ak-baital 4655m). Nous décidons de camper avant le col, plus haut que prévu (4250m) car les rivières en contre-bas sont asséchées. Nous finissons par trouver un ruisseau fournissant eau et verdure pour monter la tente. La région est désertique, nous ne croisons que deux ou trois habitations isolées. Il y a aussi des caravanesérails, anciens lieux de passage pour les caravanes, aujourd'hui abandonnés. les marmottes nous accueillent en sifflants et les bergers suivis de leur moutons nous saluent. Ils nous impressionnent un peu avec leur cagoule qui les protège du soleil. Nous cuisinons avant la tombée de la nuit. La vaisselle dans le ruisseau glace les mains. Le soleil disparaît et la température tombe. Blottis dans nos sacs de couchage, nous passons la nuit la plus froide depuis le début du voyage. Le lendemain matin le petit ruisseau est à moitié gelé.
Le ventre rempli de porridge nous nous élançons pour le col. La route est mauvaise, la pente à 12%. C'est à bout de soufle que nous atteignons le point le plus haut: photo et cigare obligatoires. Pensant avoir fait le plus dur nous redescendons joyeusement de l'autre coté admirant les sommets enneigés. Cependant la route est encore longue. Les cailloux, le gravat et les vagues créées par le passage des véhicules nous ralentissent. Les vibrations se font ressentir dans tout le corps. Nous nous reposons un peu dans une yourte (yogourt et beurre de yak avec crèpes maison). Nous apprenons qu'il y a à nouveau du bitume dans 10 km. Enthousiasmés par la bonne nouvelle nous nous remettons en selle. Après quelques minutes un fort vent contraire se lève. Le bitume n'y changeant rien, nous nous relayons pour créer l'aspiration et poussons, poussons dans cette journée interminable jusqu'à Karakol. Un petit local qui nous a suivi un petit bout quelque part entre Khorog et Murghab.
Après notre jour de pause à Alichur, nous sommes repartis en selle direction Murghab. Vent de dos et vue sur la magnifique pleine d'Alichur, c'était notre jour de vélo le plus facile jusqu'à maintenant malgré un petit col en plus. Après le col nous arrivons dans la partie la plus à l'est de la province du Haut-Badakhchan et bientôt à Murghab. La première chose qui nous frappe après le col sont les faciès des locaux qui changent énormément avec une large majorité de nomades Kyrgyz (80% à Murghab).
Nous arrivons finalement dans la petite ville de Murghab, 4000 habitants, après environ 105km. C'est la plus haute ville du pays (et de l'ex URSS) et aussi une ville de transit entre le Tadjikistan et la Chine: Le col du Kulma entre la Chine et le Tadjikistan à quelques dizaines de kilomètres d'ici ne peut être emprunté que par les tadjiks et chinois, principalement des chauffeurs de poids lourd qui amènent de la marchandise au tadjikstan: les maisons tadjik que nous avons vues sont meublées quasi à la totalité avec du "made in China". La ville a été fondée en 1893 par les soviétiques comme poste avancé en Asie centrale. L'attraction principale de la ville est une statue de Lenin et un petit bazaar fait de containers laissés par des camions de passage. Nous resterons 3 nuits ici pour nous reposer avant d'attaque le plus haut col de la Pamir Highway! |